Vera Jud

Exposition – du 9 juin au 2 juillet 2022

Cela commence toujours comme une rencontre, je la choisis (ou elle me choisit, c’est selon). j’y vais beaucoup au hasard, je ne mesure pas, je ne calcule pas, j’ai souvent une vague idée de ce que je veux faire, mais c’est souvent le regard qui s’arrête plus particulièrement sur une qui me fait la choisir… et cela continue comme une rencontre. on se découvre, on se cherche, elle est souvent pleine d’aspérité, je suis souvent maladroite, pleine de résistance, il y a des endroits qu’elle ne veut pas lâcher, d’autres où elle casse, j’essaie, je me trompe, je m’épuise, elle se fatigue, je tente, et soudain elle cède, soudain on se comprend, et petit à petit elle prend forme. avec le temps elle s’épanouit et moi avec. chacun de ses mouvements ouvre un espace encore plus grand en moi…et cela devient une vraie rencontre. le moment où la forme est là, mais jamais complètement là. c’est infini, ce sont des gestes que l’on pourrait répéter éternellement, ce moment où sa douceur sous mes doigts me guide, les yeux fermés, dans mon labeur, le moment où il s’agit de peaufiner de petits détails, en toute légèreté, en toute sensualité. le partage qui me remplit de tant d’émotion, de tant de bonheur…